Le transport de marchandises volumineuses et imposantes, communément appelé transport de charges lourdes, est une composante essentielle de l’économie moderne. Il permet de livrer des matières premières aux industriels, d’acheminer des biens de consommation vers les lieux de vente ou distribuer des produits manufacturés. Il s’agit d’un secteur névralgique, mais gourmand en énergie. Si ce type de transport facilite les échanges commerciaux, il pose également des défis importants du point de vue du développement durable. Les enjeux environnementaux liés à ses besoins énergétiques et à ses émissions de gaz à effet de serre sont nombreux.
Solutions de transport adaptées
Les camions restent largement majoritaires pour le transport charge lourde. Il existe différents types de camions correspondants à la nature et au volume des marchandises à transporter. Les bennes sont principalement utilisées pour les matériaux en vrac. Les plateaux conviennent aux charges sur palettes. Quant aux citernes, elles servent au transport de liquides ou de gaz.
Les remorques sont aussi très répandues, car elles permettent d’augmenter de manière significative les capacités de chargement. Vous avez les remorques simples, doubles, voire triples, selon le tonnage à acheminer. Ces engins offrent un rapport capacité/encombrement favorable sur la route.
Les porte-engins comme les grues ou les fourches élévatrices facilitent les opérations de chargement et déchargement grâce à leur capacité de manutention embarquée. Chaque configuration de véhicule correspond à des besoins logistiques spécifiques en termes de volume et de nature des biens transportés.
Réglementation en vigueur
Le transport routier de marchandises lourdes est soumis à une réglementation stricte en termes de poids et dimensions des véhicules. Le poids total autorisé en charge ne doit pas dépasser 44 tonnes en France et le gabarit maximal est de 18,75 mètres de longueur. Des dérogations sont possibles sous conditions. De plus, des règles de sécurité doivent impérativement être respectées comme la limitation de vitesse à 80 km/h.
Le conducteur se doit de respecter des temps de conduite et de repos ou l’équipement du véhicule en triangles de présignalisation et extincteurs. Le transport de matières dangereuses, qu’elles soient inflammables, corrosives ou toxiques, implique des normes supplémentaires. Cela concerne l’emballage, l’étiquetage et la formation des chauffeurs.
Enjeux écologiques
Le transport de charge lourde génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion de carburants fossiles. Elles polluent l’air par les particules fines rejetées. Les véhicules occasionnent aussi de la nuisance sonore le long des grands axes. Des solutions existent pour atténuer ces impacts négatifs.
Opter pour des véhicules plus propres au moyen de motorisations alternatives comme le GNL ou l’électricité permet de réduire la pollution locale. Optimiser le remplissage des camions et l’organisation des tours de transport limite les kilomètres parcourus. Il faut basculer une partie des flux vers le ferroutage ou le transport fluvial lorsque cela est possible.
Cette organisation contribue à délester la route au bénéfice de modes de déplacement massifiés et moins polluants. Pour favoriser un transport de marchandises plus respectueux de l’air, de l’eau et du climat, différentes pistes techniques et organisationnelles méritent donc d’être exploitées.